Il y a bientôt deux ans, tout a commencé par une simple question. Jérémy, invité à la soirée annuelle de Dougs à Lyon, réfléchissait à son moyen de transport. La voiture ? Trop contraignant. Les transports en commun ? Un vrai casse-tête. Il décide alors de prendre sa trottinette électrique.
Mais, juste avant de partir, un problème surgit :
« Je vais en faire quoi une fois là-bas ? Peut-être qu’ils me la garderont pour l’animation, mais après, dans le restaurant ? »
Finalement, il abandonne l’idée et opte pour la voiture, résigné par l’absence de solution simple et pratique. En sortant de la douche, il lance cette phrase qui allait tout changer :
« Ce serait tellement cool si quelqu’un pouvait juste me la garder à côté. »
C’est là que l’idée est née. On se regarde et on se dit : « Mais oui, un service comme Airbnb, mais pour la garde de vélos et de trottinettes ! » L’idée germe et, quelques jours plus tard, on se pose une vraie question :
« Et si on le faisait vraiment ? »
Premiers pas : d’une idée à une première version
Excités par cette nouvelle aventure, on sort l’ordinateur, on ouvre Figma et on esquisse rapidement quelques maquettes. Pas besoin d’être parfaits, l’important, c’est de lancer la machine. En parallèle, Jérémy décide d’apprendre Flutter et Firebase pour créer l’application.
On avance à fond, parfois un peu trop vite. Les maquettes restent incomplètes, et Jérémy code directement en live, ajustant les fonctionnalités à la volée.
Notre duo fonctionne bien : depuis 2018, on travaille ensemble et on connaît nos forces… et nos travers. Mais alors que le projet avance, la vie nous rattrape. L’arrivée de notre petit garçon bouleverse nos priorités. Les nuits courtes et les journées bien remplies laissent peu de place à SafeKeeper.
Pause, réflexion… et relance
Quelques mois plus tard, après avoir jonglé entre les couches et les biberons, on décide de relancer le projet. Cette fois, on prend le temps de réfléchir à notre modèle économique. Comment fixer un prix juste ? On veut un tarif raisonnable pour les utilisateurs, tout en évitant de perdre de l’argent.
L’idée est simple : mettre en relation des Travelers (les utilisateurs qui veulent faire garder leurs objets) et des Keepers (les personnes qui les gardent). Par exemple, un Traveler paie 2 € pour faire garder son vélo. Sur ce montant, une petite partie revient à SafeKeeper, et le reste est pour le Keeper.
Mais rapidement, on découvre une erreur majeure : les frais bancaires liés aux opérations. Sur certains montants, on est carrément déficitaires. Une erreur de débutant qu’on aurait pu éviter avec une meilleure préparation. Mais bon, c’est un side project, et c’est en faisant des erreurs qu’on apprend.
Finalement, ce premier essai n’est pas perdu : Jérémy a appris Flutter, mais on décide de repartir de zéro.
Un nouveau départ, de nouvelles bases
Cette fois, on pose les bases solides. On abandonne Flutter pour React Native et choisit Golang pour l’API. Les maquettes ? On les finalise vraiment sur Figma avant de commencer à coder. Et on se lance aussi dans des concours pour pitcher notre idée et gagner en visibilité.
L’été 2024 marque un tournant. Grâce au programme Lyon Start-Up, on bénéficie de trois mois d’accompagnement intensif. On rencontre des entrepreneurs inspirants, on structure notre vision, et on progresse à grands pas.
Pendant ce temps, on fait tester une première version de l’application. Mais là, coup dur : échec total. Les utilisateurs se perdent dans l’interface, ne comprennent pas le fonctionnement. On a commis une erreur de débutant en négligeant de faire tester nos maquettes avant.
Rebond et apprentissage
On ne se décourage pas. Avec l’aide d’Arthur, un expert en design, on refond totalement l’application. Cette fois, on travaille sur une interface ergonomique et épurée. On teste cette nouvelle version avec plus de 20 personnes. Et là, c’est un carton plein : 100 % de satisfaction !
Quelques ajustements plus tard, nous avons enfin une application dont nous sommes fiers. Tout cela, on l’a fait le soir, le week-end, pendant la sieste de notre petit garçon. On a réduit notre vie sociale à son minimum pour avancer. Mais le résultat en valait la peine : SafeKeeper est prêt à voir le jour.
Notre vision : de Lyon à l’Europe
Aujourd’hui, notre ambition est de faire de SafeKeeper un service incontournable. Nous lançons d’abord l’application à Lyon, avec un déploiement progressif en France, puis en Europe. Imaginez un réseau de confiance où chacun peut faire garder son vélo, sa trottinette ou même d’autres objets en toute sérénité.
Il nous reste 25 % du développement à finaliser, et l’excitation est à son comble.
Suivez-nous dès maintenant pour découvrir la suite de cette belle aventure et ne rien manquer de notre lancement !
Le 23 janvier 2025
Marie-Charlotte – Co-fondatrice SafeKeeper